Ce n’est pas parce que tu es « bien né », parce que tu as eu de la chance, parce que tu as découvert une technique, des outils ou des idées qui t’ont aidés, que tu as la responsabilité de vouer ta vie à améliorer celle des autres.
La recherche d’un autre modèle de société, du bonheur collectif, du bien-être des autres est louable, mais attention à ce qui se cache derrière. D’où vient cet élan de changer le monde? Serait-ce pour rendre tout le monde heureux? Serait-ce une culpabilité d’exister? Si tu existais uniquement pour les autres, tu te sentirais plus légitime?
Dévouer sa vie aux autres est une honorable façon de vivre a priori, mais qui en fait peut t’empêcher d’exister vraiment. Comme si c’était une cachette confortable, une façon de s'excuser. Mettre les autres en premier permet de mettre sa propre vie au second plan. Cela peut être un bénéfice secondaire pour ne pas rêver grand pour soi. Une manière de ne pas trop déranger.
Peut être as-tu peur de vivre pleinement? Peur de te tromper? De ne pas être reconnu(e) aux yeux des autres? De ne pas être à la hauteur?
L'humilité permet de vivre pour soi, à son échelle comme on dit. Se replacer au centre de sa vie. Sans pour autant négliger les autres bien sûr. Vivre une vie qui te ressemble. Être heureux, profiter. Si en plus tu peux prendre soin des autres, tant mieux. Cela pourra alors être sans attente, de façon humble et sincère. Et surtout, sans porter sur tes épaules, la responsabilité du bonheur des autres.
Et toi? Vouloir rendre les autres heureux et les faire passer avant toi, ça te connaît? Que ce soit tes parents, tes enfants, tes collègues de travail, tes amis, qui passe en priorité dans ta vie?
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